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Le fondateur de Sweetwater, Daniel Kim, partage une masterclass sur le Bitcoin, Monero et l’argent fiat depuis 2008. Un moyen de comprendre l’intérêt de Monero dans l’écosystème crypto.
Monero et Bitcoin
Daniel Kim est le fondateur de Sweetwater, une firme de consultation dans le domaine des actifs numériques. Sweetwater Digital Asset Consulting se décrit comme “un pont entre l’argent nouveau et l’argent ancien”.
“Monero est un peu comme un grand ou un petit frère du Bitcoin et cela a environ six ans maintenant. Il y a quatre aspects différents dont je vais parler.”
Daniel Kim va aborder 4 aspects principaux pour évaluer Bitcoin, Monero et l’argent fiat. Il commence par la rareté puis enchaînera par la fongibilité et la confidentialité, la communauté et enfin la corrélation :
“Je vais parler des monnaies fiduciaires qui sont des monnaies contrôlées par la banque centrale, puis du Bitcoin, car le Bitcoin a été le premier, cela fait 11 ans maintenant. Le livre blanc sur le Bitcoin est sorti à Halloween en 2008. Et Monero est un peu comme un grand ou un petit frère du Bitcoin. Cela a environ six ans maintenant.
Il y a quatre aspects différents dont je vais parler pour ces trois types différents de monnaie. L’un est la rareté, car après tout, pour que quelque chose soit de l’argent, il doit être rare. Je parlerai ensuite de fongibilité et de confidentialité. La devise de cette année est de respecter ma vie privée. Un État de surveillance dans lequel les transactions financières de chacun sont suivies, surveillées et examinées n’est pas une société ouverte dans laquelle nous souhaitons vivre.
Vient ensuite la communauté. Donc chacune de ces formes d’argent nécessite réellement une communauté. Il a besoin d’un groupe de personnes qui croient toutes que c’est de l’argent. Si vous n’avez pas de communauté, vous n’avez pas d’argent.
Et donc, encore une fois, dans les fiat, Bitcoin et Monero, différentes communautés se sont mobilisés pour soutenir la valeur monétaire.”
La rareté dans ces types de monnaies
Daniel Kim commence par rappeler l’importance de connaître l’inflation qui sévit sur les monnaies fiat :
Vous pouvez voir que la masse monétaire a gonflé pour tout le monde. Ainsi, en seulement 11 ans, la masse monétaire du dollar américain a été multipliée par 2,6.
En d’autres termes, la planche à billets a fonctionné à ce rythme-là. On ne le remarque pas vraiment car chaque année les prix que l’on voit augmentent un peu mais c’est comme la grenouille dans l’eau bouillante.
Ainsi, la grenouille ne comprend pas qu’elle reste dans l’eau bouillante jusqu’à ce qu’il soit trop tard et qu’elle soit cuite. C’est le genre de situation dans laquelle nous nous trouvons. Maintenant, le fait est que toutes les monnaies fiduciaires mondiales font tourner la planche à billets à un rythme inquiétant.
Mais qu’est-ce qui compte comme victoire, qu’est-ce qui compte comme étant sain et prudent avec la monnaie de votre pays ? Eh bien, c’est quand il gonfle un peu moins vite que les autres.”
Daniel Kim déclare donc que Satoshi mériterait “ le prix Nobel” pour son innovation révélée au monde avec son white paper en 2008. C’est “l’arrivée de la rareté digitale”.
Pour connaître le fonctionnement de la blockchain Bitcoin, les précédents épisodes traitent l’essentiel pour comprendre comment les mineurs assurent la sécurité et évitent la corruption du Bitcoin.
Pour ce qui est de Monero, la blockchain a été remaniée différemment et façonnée de zéro avec l’idée de Satoshi comme point de départ. Par exemple, dans Monero, une clé d’affichage existe en plus des clés privées :
“La rareté du Bitcoin et du Monero Ils ont tous deux une base de code originale. Il existe donc de nombreux projets de crypto-monnaies dans lesquels Bitcoin a simplement été fork et légèrement modifié. Ce n’est pas le cas dans Monero.
Il a été écrit à partir de zéro. Les courbes elliptiques utilisées sont différentes. Il s’agit donc d’une forme de couverture technique dans Bitcoin, la sec P 256 K, une courbe elliptique est utilisée alors que dans Monero, c’est Ed 255 1 9. Bitcoin et Monero, comme je l’ai mentionné auparavant, nécessitent une clé privée pour dépenser la crypto-monnaie.
C’est vrai à la fois pour Bitcoin et Monero. Là où nous commençons à différer, c’est que Monero possède également ce qu’on appelle une clé d’affichage. La clé de vue est une autre clé privée qui est en fait une sorte de sous-ensemble de la clé de dépense.
La clé d’affichage est ce qui est nécessaire pour décrypter les transactions sur la blockchain dans lesquelles vous êtes personnellement impliqué. Ainsi, si vous disposez de la clé d’affichage, vous pouvez voir dans quelles transactions vous avez été impliqué sur la blockchain.
Tout le reste reste crypté. Les espaces d’adressage sont différents. Donc, dans Bitcoin, c’est 10 puissance 60, dans Monero, c’est 10 puissance 76. Il y a donc plus d’adresses disponibles dans Monero, ce qui signifie que si vous vous inquiétez du problème d’anniversaire, le problème d’anniversaire est le problème dans lequel si vous avez un groupe sur 30 personnes, les chances sont beaucoup plus élevées que ce à quoi on pourrait s’attendre que deux personnes sur ces 30 aient le même anniversaire.
Donc, si vous étendez cela maintenant au problème du choix d’un nombre aléatoire et de l’appeler le vôtre pour un compte de crypto-monnaie, vous avez le même problème. Il n’y a aucune garantie que le numéro aléatoire que vous choisissez pour votre compte de crypto-monnaie ne sera pas ensuite choisi par moi.
C’est le problème de l’anniversaire. Ainsi, le problème des anniversaires est d’autant moins préoccupant que plus il y a d’adresses. La décélération des émissions est donc une autre différence entre Bitcoin et Monero. Dans Bitcoin, c’est par étapes. C’est ce qu’on appelle le halving”
En effet, le halving pour Bitcoin diminue les revenus des mineurs par 2 tous les 4 ans. Comme l’indique Daniel, dans “Monero, nous évitons cela en ayant une émission en diminution continue.”
De plus, Monero a une “émission résiduaire” qui assure que les revenus ne tombent jamais à 0 :
“Maintenant, une autre différence réside dans le taux d’émission des pièces de monnaie dans un avenir lointain. Ainsi, dans Bitcoin, la récompense globale finit par atteindre zéro et ils prévoient d’utiliser des frais de transaction pour combler la différence.
Chez Monero, nous souhaitons toujours être assurés que les mineurs seront incités à continuer à travailler pour le système. Et donc dans Monero, nous avons ce qu’on appelle l’émission résiduaire, qui équivaut à 0,6 Monero par bloc.
Cela continue à perpétuité. Mais cet argent futur est utilisé pour payer les mineurs afin qu’ils continuent à assurer la sécurité du réseau. Alors, quel sera le taux d’inflation dans le futur lointain ? Dans Bitcoin, ils peuvent dire que c’est exactement zéro.
Si vous regardez le taux d’inflation de Monero, il tend asymptotiquement vers zéro. Si vous examinez n’importe quelle théorie macroéconomique, la variable pertinente est le taux d’inflation. Personne ne se soucie vraiment du fait que le montant nominal des dollars américains augmente de plusieurs milliards de dollars par an.
C’est le pourcentage qui compte. Et chez Monero, ce pourcentage est déjà faible et il continuera de baisser.”
Daniel compare donc l’inflation de Monero à celui de l’or :
“Nous ne considérons généralement pas l’or comme à l’inflation, mais bien sûr, ce sont des mineurs, ce sont de véritables mineurs physiques qui creusent dans le sol et trouvent des morceaux d’or à ajouter à l’offre mondiale d’or hors sol.
Cela s’avère donc être environ un pour cent et demi par an de l’inflation de l’or. Donc, si vous considérez l’or comme une sound money, alors ce taux d’inflation de 1,5 % sera en quelque sorte comme une ligne dans le sable.”
Selon lui, l’inflation de Monero sera donc moins importante que Bitcoin pour encore 6 ans, jusque 2025. Puis ils seront essentiellement les mêmes pendant encore 4 ans et ensuite le Bitcoin repassera au-dessus. Reste encore la question de comment les mineurs seront récompensés grâce aux frais de transaction.
Source : Daniel Kim .
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