• USDKG est une stablecoin adossée à l’or et indexée sur le dollar, soutenue par le gouvernement Kirghize.
  • Elle mise sur la transparence grâce à des audits réguliers et s’inscrit dans la stratégie nationale Web3 du pays.

Dans une démarche ambitieuse, le Kirghizstan, pays d’Asie centrale, soutient l’USDKG, une stablecoin adossée à l’or. Le pays aspire à lui accorder le statut de monnaie légale. Porté par William Campbell , responsable conseil chez USDKG, le projet associe des réserves d’or tangibles à des outils financiers basés sur la blockchain. Il s’inscrit dans la stratégie numérique Web3 du gouvernement.

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  • Contrairement aux stablecoins classiques adossées à l’or
  • À l’heure où les marchés crypto réclament plus de transparence

Contrairement aux stablecoins classiques adossées à l’or

Alors que la plupart des tokens adossés à l’or suivent la volatilité du métal précieux, USDKG est indexée 1:1 sur le dollar américain. « Nous avons conçu un actif pour une utilisation quotidienne (paiements, transferts, commerce) mais garanti par de l’or physique », explique Campbell. L’objectif : combiner la stabilité du dollar à la sécurité d’une réserve en or stockée et auditée au Kirghizstan.

Ce qui distingue USDKG, c’est le soutien institutionnel du gouvernement kirghize. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC), l’État fournit un appui direct (voire des réserves d’or) pour appuyer le projet. « Ce n’est pas juste une entreprise, c’est un partenariat avec un pays qui veut devenir un pôle Web3 », souligne Campbell.

Pourquoi ne pas arrimer directement la valeur à l’or ? « L’or est stable, mais spéculatif. Personne n’achète un café avec de l’or. Le dollar est la référence du commerce mondial, c’est donc le choix logique », précise-t-il.

À l’heure où les marchés crypto réclament plus de transparence

Face aux critiques sur le manque de clarté des audits de stablecoins comme l’USDT, USDKG veut se démarquer. Elle prévoit des audits indépendants de ses réserves d’or tous les six mois, effectués par un cabinet du Big Four. Ces rapports seront publiés en ligne, sur la blockchain, pour assurer une transparence totale.

Le soutien du Kirghizstan s’inscrit dans un projet de transformation plus vaste. Le pays compte déjà plus de 140 entreprises crypto enregistrées et offre des incitations fiscales pour les sociétés blockchain. « Ils veulent devenir le prochain Salvador, mais en plus grand et en mieux », affirme Campbell.

Et au-delà des chiffres, l’USDKG reflète aussi la fierté nationale. « Ce n’est pas qu’un projet financier. C’est une vitrine de la culture kirghize, de son dynamisme, de son ouverture au monde », conclut Campbell.

Alors que l’USDKG se prépare à son lancement, le monde pourrait bien tourner les yeux vers le Kirghizstan. Ce serait non seulement pour ses actifs numériques, mais aussi pour la vision audacieuse qui les propulse.