Trump s’attaque de nouveau au directeur de la Fed

Trump s'attaque de nouveau au directeur de la Fed
Depuis qu’il a remis les pieds à la Maison-Blanche en janvier 2025, Trump multiplie les appels pour une baisse des taux d’intérêt. Face au choix du Directeur de la Fed, Jereme Powell, de l’ignorer, il menace constamment de le virer pour le remplacer avec quelqu’un de plus obéissant.
Ce bras de fer relancé secoue les équilibres entre politique et économie, pile au moment où la croissance économique ralentit.
Un conflit personnel et idéologique entre Trump et Powell
Trump critique Jerome Powell depuis des années, mais ses attaques ont redoublé depuis le maintien de la fourchette des taux directeurs à 4,25–4,50 % décidé par le FOMC.
Cette semaine, il a qualifié Powell de honte nationale, l’accusant de coûter des centaines de milliards au pays. Il remet régulièrement en question sa compétence, tout en reconnaissant paradoxalement que ses propres critiques ont pu empêcher la Fed d’agir.
Trump exprime clairement une frustration politique et économique. Selon lui, la Fed est trop prudente et ne réagit pas assez vite aux signaux de ralentissement de l’économie.
En toile de fond, cette hostilité repose aussi sur une divergence de vision : Trump veut une Fed proactive et docile, quand Powell défend une posture analytique, fondée sur les indicateurs économiques.
Taux d’intérêt : Deux visions opposées de la politique monétaire
Trump réclame une baisse d’au moins 2,5 points des taux directeurs pour rattraper la Banque centrale européenne, qui a procédé à dix baisses en moins d’un an. À ses yeux, des taux élevés freinent l’investissement, alourdissent la dette fédérale à court terme et sapent la dynamique de croissance.
La Fed, de son côté, maintient une ligne de prudence, en s’appuyant sur des données macroéconomiques indiquant une inflation globalement stable et un marché de l’emploi encore résilient, bien qu’en léger repli.
Lorsque interrogé, Powell insiste sur le fait que toute modification de taux doit rester apolitique, liée à l’analyse des données, et non dictée par des injonctions politiques.
Cette opposition structurelle entre une logique présidentielle court-termiste et une institution monétaire long-termiste renforce l’instabilité des anticipations de marché.
Une pression politique qui menace la stabilité économique
En effet, les marchés ont bien senti que l’ambiance se tend. Le Dow est en baisse de 1,29 % en cinq jours, le S&P 500 aussi, et même le Nasdaq commence à frémir. Ce genre de tension, même sans changement de taux, suffit à créer de l’instabilité.
La Fed fait face à un double défi : maintenir sa crédibilité auprès des investisseurs tout en contenant l’influence politique croissante de l’exécutif.
Des voix comme celle de Christopher Waller, membre du conseil des gouverneurs, évoquent une éventuelle baisse des taux dès juillet, ce qui montre une certaine flexibilité interne, mais sans céder à la pression présidentielle.
L’unanimité autour du maintien des taux montre cependant que Powell conserve le soutien du comité, malgré les menaces à peine voilées de Trump d’envisager son renvoi.
Une présidence offensive : Politique monétaire et stratégie de pouvoir
Après avoir publié plusieurs posts sur son réseau social où il flottait l’idée de le virer, Trump a fait un nouveau post où il parle de “changer d’avis” sur le renvoi de Powell. Pourtant, ce dernier est juridiquement protégé contre toute éviction arbitraire jusqu’en mai 2026, date de la fin de son mandat.
Il s’appuie sur une lecture contestée du rôle du Conseil des gouverneurs et sur les décisions récentes de la Cour suprême qui ont rappelé que la Fed est une entité “quasi-privée à la structure unique.
Parallèlement, Trump semble tester la loyauté des membres actuels du board et pourrait chercher à imposer un successeur plus conforme à ses attentes, comme Christopher Waller.
La pression exercée depuis l’exécutif sur la banque centrale fait basculer la politique monétaire américaine dans une zone d’incertitude structurelle, où l’analyse des données économiques cohabite avec les calculs politiques, un contexte qui fragilise la lisibilité des décisions futures de la Fed.
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