Crypto XRP : Arthur Britto, l'un des cofondateurs de Ripple, sort de l'ombre après 14 ans

Un simple émoji posté par Arthur Britto, cofondateur de Ripple, a suffi à relancer les spéculations sur l’avenir du XRP. Disparu des radars depuis près de quatorze ans, l’ingénieur réputé insaisissable a brisé son silence sur X sans un mot. Dans un secteur où chaque signal compte, cette réapparition inattendue d’un acteur clé de l’histoire de Ripple déclenche de nombreuses questions sur ses intentions et sur le rôle qu’il pourrait jouer dans l’écosystème.

Arthur Britto sort du silence

Tandis que Bloomberg relève les chances d’un feu vert de la SEC pour un ETF XRP à 90 % , ce lundi 23 juin, un événement aussi bref qu’inattendu a secoué la communauté XRP. Arthur Britto, cofondateur de Ripple, a publié son tout premier message sur le réseau X, après près de 14 ans d’inactivité totale.

Le contenu de ce message est un emoji unique, sans explication ni commentaire. Ce simple signe a aussitôt attiré l’attention, au point que certains membres de la communauté crypto ont évoqué un possible piratage.

Plusieurs figures de l’écosystème ont interpellé David Schwartz, actuel directeur technique de Ripple, pour vérifier l’authenticité de la publication. « Est-ce bien lui ? Le compte a-t-il été compromis ? » a-t-on pu lire dans les commentaires, tant l’événement semblait improbable.

Ce tweet énigmatique est d’autant plus marquant que Britto est un acteur quasi-légendaire de la blockchain, dont l’absence médiatique a nourri tous les fantasmes. Voici les faits établis et vérifiés :

• Arthur Britto a rejoint le réseau social X (ex Twitter) en août 2011, mais n’avait jamais publié auparavant, jusqu’à ce message du 23 juin 2025 ;

• Son compte est pourtant suivi par plus de 17 000 abonnés, preuve de l’attention que lui porte toujours la communauté XRP ;

• Il est l’un des trois co-créateurs du XRP Ledger, adopté par Guggenheim , aux côtés de David Schwartz et Jed McCaleb ;

• C’est lui qui a soumis les lignes de code ayant généré les 100 milliards de tokens XRP le 2 juin 2012 ;

• Un accord divulgué révèle qu’il a reçu 2 % de l’offre totale de XRP , soit l’équivalent de deux milliards de tokens à l’époque ;

• Aucun contenu public ne permet d’associer un visage à Britto : aucune interview, aucune photo connue, renforçant sa réputation de figure mystérieuse ;

• Il a également un passé dans le développement de jeux vidéo, étant crédité sur des titres comme Crypt of Medea (1984) et Armor Alley (1991), selon MobyGames.

En résumé, cette prise de parole, aussi discrète soit-elle, constitue la première manifestation publique de Britto depuis plus d’une décennie, et alimente à juste titre les spéculations. À ce stade, ni Ripple ni David Schwartz n’ont confirmé officiellement que le message émane bien de lui. Le mystère reste entier.

Le poids du silence : entre énigme personnelle et stratégie d’anticipation

L’élément le plus surprenant reste l’absence totale de contexte autour de cette publication. L’emoji n’a été accompagné d’aucun mot, lien ou indication. Britto n’a donné aucune suite, aucun éclaircissement, aucune interaction.

Le compte est resté inactif depuis ce message. Pour les analystes de l’écosystème Ripple , cette sortie de silence intervient dans un climat particulier.

Alors que l’entreprise a obtenu des avancées majeures face à la SEC et cherche à renforcer sa position dans les infrastructures de paiements institutionnels, une prise de parole, même symboliquede Britto, pourrait annoncer une forme de retour, voire une relance d’un projet crypto ou d’une vision alternative du XRP Ledger.

Pour rappel, David Schwartz a confirmé être toujours en contact avec Britto, un point qui laisse à penser que ce message n’est peut-être pas une simple anomalie.

Au-delà des spéculations techniques, ce geste alimente des récits plus profonds sur la nature même de la gouvernance décentralisée dans la crypto. L’absence prolongée de Britto avait donné naissance à plusieurs théories, y compris celle selon laquelle il ne serait qu’un pseudonyme collectif, ou même un mythe inventé par Ripple pour camoufler des déséquilibres de gouvernance.

Son retour, même muet, agit donc comme un puissant levier narratif. Il redonne chair à un personnage que certains pensaient fictif, ou du moins totalement retiré du jeu.

Ce message sans mot, mais lourd de sous-entendus pourrait-il marquer une réactivation discrète d’Arthur Britto au sein de l’écosystème crypto ? À l’heure actuelle, aucune déclaration complémentaire n’a été faite. Toutefois, ce geste ne doit pas être minimisé.

Dans un univers où l’identité des fondateurs a souvent des conséquences structurelles sur la perception d’un projet, à l’image de Satoshi Nakamoto pour le bitcoin , le retour d’un cofondateur oublié peut reconfigurer les récits, renforcer ou au contraire ébranler la confiance. Si le silence d’Arthur Britto a duré près de 14 ans, sa réapparition ne fait que commencer à produire ses effets. Le message, aussi flou soit-il, a ouvert la porte à une nouvelle phase d’interrogations stratégiques, et peut-être bientôt, de décisions concrètes.