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La BIS juge les stablecoins inefficaces et dangereux pour l’économie mondiale : Voici pourquoi

La BIS juge les stablecoins inefficaces et dangereux pour l’économie mondiale : Voici pourquoi

CointribuneCointribune2025/06/26 11:08
Par:Cointribune

Les stablecoins, ces jetons numériques adossés à des monnaies fiat, sont souvent perçus comme un pont entre les cryptos volatiles et la stabilité monétaire. Pour beaucoup, ils représentent une solution évidente à l’instabilité des actifs numériques. L’Union européenne, les États-Unis et d’autres grandes économies misent gros sur ces outils hybrides. Pourtant, la Banque des règlements internationaux (BIS) vient de jeter un froid. Dans son rapport économique annuel 2025, elle en dresse un portrait bien moins flatteur.

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En bref

  • La BIS critique les stablecoins pour leur manque d’universalité, de flexibilité et de sécurité financière.
  • Leur émission nécessite toujours un paiement anticipé, limitant leur usage face aux chocs économiques.
  • Les stablecoins sont jugés vulnérables aux fraudes, blanchiments, et contournements de sanctions par la BIS.
  • La tokenisation, elle, reçoit les faveurs de la BIS comme innovation pour une finance plus encadrée.

Un triple échec selon la BIS : stabilité illusoire et sécurité douteuse

La BIS ne mâche pas ses mots. Pour elle, les stablecoins échouent sur trois points essentiels : la « singleness », l’« elasticity » et l’« integrity ». Ces trois critères définissent une monnaie fiable dans une économie moderne. Les stablecoins ne seraient, selon ses termes, que des « instruments au porteur numériques », plus proches d’un actif financier que d’une monnaie réelle.

La BIS juge les stablecoins inefficaces et dangereux pour l’économie mondiale : Voici pourquoi image 2 La BIS juge les stablecoins inefficaces et dangereux pour l’économie mondiale : Voici pourquoi image 3 Les stablecoins continuent leur percée en dépit de la volatilité – Source : BIS

Contrairement à l’argent émis par les banques centrales, accepté « à parité » et partout sans friction, les stablecoins sont émis par des entités privées. Cela crée une disparité dans les usages et la confiance. Certains stablecoins se négocient même avec des écarts de valeur. L’universalité promise s’effondre. Sur le plan de l’élasticité, la BIS souligne qu’« une émission supplémentaire nécessite un paiement intégral préalable de la part de ses détenteurs ». Rien à voir avec les banques centrales, capables d’ajuster la masse monétaire en cas de crise.

Et côté intégrité ? Là encore, c’est un non. Selon le rapport , « les stablecoins présentent des lacunes importantes en matière de promotion de l’intégrité du système monétaire ». Le manque de normes claires en KYC/AML rend leur usage risqué, voire criminel. Blanchiment, financement du terrorisme, évasion de sanctions… la liste est noire.

Stablecoins vs banques : retour vers le futur du XIXe siècle

Un passage du rapport BIS fait froid dans le dos : « les stablecoins ressemblent aux billets privés du XIXe siècle aux États-Unis ». À cette époque, chaque banque émettait sa propre monnaie. Résultat : instabilité, fraude, panique bancaire. Ce retour en arrière inquiète. Les stablecoins ne sont pas tenus aux mêmes garanties qu’un dépôt bancaire classique. D’où les mises en garde de l’institution de Bâle.

Un tweet d’Angelica Saldaña résume bien cette fracture lexicale : 

En banque, on ne parle pas de stablecoins ; on parle de dépôts tokenisés. 

Derrière cette nuance se cache une stratégie de reprise en main par les autorités : reconditionner l’innovation en outil réglementé.

La BIS n’est pas contre l’innovation. Au contraire, elle encense la tokenisation, qui consiste à numériser des actifs traditionnels sur une blockchain . Dans son tweet du 25 juin, elle affirme : « la tokenisation est une innovation transformatrice pour améliorer l’ancien et activer le nouveau ». 

Une plateforme tokenisée incluant réserves centrales, obligations d’État et monnaie commerciale serait, selon elle, l’avenir du système financier.

Crypto : les chiffres fous et les paris risqués du nouveau Far West monétaire 

La position tranchée de la BIS ne signifie pas la fin des stablecoins. Leur usage continue de croître, notamment dans les pays où l’accès au dollar est restreint. Leurs avantages sont réels : faible coût, accessibilité transfrontalière, vitesse de règlement.

Les États-Unis, via plusieurs institutions, ne partagent pas l’avis radical de la BIS. Le débat est ouvert. Ce qui est en jeu dépasse la techno, il s’agit de souveraineté monétaire.

Chiffres à retenir :

  • Plus de 15 % de chute pour l’action de Circle (CRCL) après la publication du rapport BIS ;
  • Le marché potentiel des stablecoins est estimé à 2 000 milliards de dollars selon le Trésor américain ;
  • 600 % de hausse pour CRCL depuis son introduction en bourse, avant la correction ;
  • Environ 25 milliards de dollars de transactions stables quotidiennes selon les données de mars 2025 ;
  • 70 % du marché DeFi est adossé à des stablecoins.

À long terme, le combat s’annonce idéologique autant que technologique. Le mot « stablecoin » devient un champ de bataille sémantique.

Le stablecoin divise. D’un côté, la BIS alerte sur les risques systémiques. De l’autre, les États-Unis, première économie mondiale, misent sur un marché de 2 000 milliards de dollars porté par ces actifs. L’avenir ne sera pas figé. Mais les lignes, elles, sont en train de bouger.

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