Crypto sous contrôle : 5 chiffres qui enterrent le Far West mondial

En 2025, un tournant s’opère : les régulateurs accélèrent, les États s’organisent, et les plateformes s’adaptent. Le temps du “no rules, just gains” semble révolu. D’après Chainalysis, 5 chiffres suffisent à comprendre pourquoi la régulation devient inévitable. Et pourquoi elle pourrait redessiner le marché.
70 % des pays ne respectent pas les normes anti-blanchiment
Selon Chainalysis , 7 pays sur 10 ne sont toujours pas conformes à la Recommandation 15, qui impose aux acteurs crypto de suivre des règles similaires aux banques en matière d’AML (Anti-Money Laundering) et CFT (Countering the Financing of Terrorism).
Autrement dit, la majorité des juridictions n’exige pas encore l’identification systématique des clients ni la surveillance des flux suspects. Un manque de cadre qui complique la traçabilité, facilite les arnaques, et dissuade les investisseurs.
Jusqu’à 98 % des fonds clients désormais sécurisés en cold wallets
L’effondrement de géants comme FTX, Celsius ou BlockFi a provoqué un choc de confiance. Des milliards perdus, des utilisateurs ruinés, et une vérité : sans garde-fous, même les plus gros peuvent s’écrouler.
En réponse, plusieurs juridictions ont imposé des standards de sécurité inédits. Hong Kong oblige désormais les exchanges à stocker 98 % des fonds clients hors ligne, sur des cold wallets. Singapour suit avec 90 %, la Corée du Sud avec 80 %. Cette approche limite drastiquement les risques de piratage et de mauvaise gestion.
8,5 % des tokens listés sur DEX montrent des signes de manipulation
Chainalysis révèle qu’en 2024, près d’un token sur dix sur les DEX (échanges décentralisés) présentait des indices de pump & dump : un schéma classique où un groupe gonfle artificiellement le prix d’un token pour le revendre au sommet, avant de laisser les petits investisseurs en perte.
Face à ces abus, certains pays prennent les devants. La Corée du Sud punie désormais ces pratiques, tandis que l’Union européenne prévoit une surveillance renforcée via MiCA. Car sans intégrité des marchés, la crypto reste un casino.
2,6 milliards de dollars générés par le wash trading en 2024
Le wash trading consiste à simuler un volume d’échange artificiel en faisant transiter un même actif entre deux comptes contrôlés par la même entité. Objectif : attirer les investisseurs en donnant l’illusion de liquidité ou de popularité.
En 2024, cette pratique a représenté 2,6 milliards de dollars de faux volumes, principalement sur les NFT et les memecoins. Un chiffre alarmant, qui pousse de plus en plus de régulateurs à encadrer les plateformes… y compris décentralisées.
Ces pays qui régulent sérieusement (et concrètement)
Certains pays ne se contentent plus de promesses : ils construisent un cadre clair et structuré.
- Les États-Unis, avancent avec le Clarity Act . Un texte destiné à clarifier le statut légal des crypto-actifs et poser les bases d’une régulation fédérale cohérente – un pas crucial pour rassurer les marchés et structurer l’écosystème.
- La France, avec le règlement MiCA , impose un enregistrement obligatoire des plateformes, des obligations de transparence, et des audits de sécurité.
- La Corée du Sud combine réglementation stricte et outils technologiques : surveillance 24h/24 des marchés, criminalisation du délit d’initié et du wash trading.
- Hong Kong impose non seulement le cold storage quasi total des fonds clients, mais exige aussi une assurance obligatoire contre les pertes.
- Singapour, de son côté, a interdit la publicité directe aux particuliers et impose des tests de connaissance pour les nouveaux investisseurs.

À l’inverse, des pays comme le Vietnam, l’Australie, le Brésil ou encore le Nigeria n’ont toujours aucun cadre clair en place pour encadrer les actifs numériques.
Et dans cette course à la confiance, le retard pourrait coûter très cher, en termes d’innovations perdues, de fuite de capitaux… ou de scandales évitables.
La révolution crypto continue, mais elle change de visage. Les règles ne tuent pas l’innovation : elles la crédibilisent. Et ironie du sort : cet écosystème né pour fuir les institutions centralisées semble aujourd’hui fleurir grâce à elles. En 2025, celui qui veut bâtir un projet solide ne cherche plus à échapper à la loi… mais à s’y inscrire intelligemment.
Source : Chainalysis
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