OpenAI lance une plateforme d'emploi alimentée par l'IA pour concurrencer LinkedIn
Alors que l'intelligence artificielle transforme radicalement le marché de l'emploi et menace particulièrement plusieurs postes, OpenAI lance une contre-offensive ambitieuse. La société mère de ChatGPT développe une plateforme d'emploi spécialisée dans l'IA, positionnée comme un concurrent direct de LinkedIn.

En bref
- OpenAI lance une plateforme d'emploi alimentée par l'IA, attendue d'ici mi-2026.
- Le projet s'accompagne d'un programme de certification visant 10 millions d'Américains d'ici 2030.
- Les jeunes travailleurs âgés de 22 à 25 ans subissent une baisse de 13 % de l'emploi dans les secteurs les plus exposés à l'IA.
- Des géants comme Salesforce et Klarna ont déjà supprimé des milliers d'emplois grâce aux agents IA.
L'ironie d'OpenAI, créant des emplois après en avoir détruit
OpenAI a officiellement annoncé le lancement de sa plateforme d'emploi, appelée OpenAI Jobs Platform, avec un déploiement prévu pour 2026. L'objectif est clair : connecter les employeurs avec des candidats possédant des compétences en intelligence artificielle.
Selon Fidji Simo, Chief Applications Officer chez OpenAI, cette initiative s'appuie déjà sur des partenariats avec des géants industriels tels que Walmart et John Deere, afin de faciliter la transition vers un marché du travail réinventé par l'IA.
Cette annonce intervient dans un contexte paradoxal. D'un côté, l'IA générative transforme radicalement le paysage professionnel en automatisant de nombreuses tâches. De l'autre, elle crée de nouveaux besoins en compétences spécialisées.
Une étude du Digital Economy Lab de l'Université de Stanford révèle que les jeunes travailleurs âgés de 22 à 25 ans subissent une baisse de 13 % de l'emploi dans les secteurs exposés à l'automatisation, illustrant cette tension entre destruction et création d'emplois.
Pour accompagner cette mutation, OpenAI lance également un programme de certification gratuit appelé “AI Fluency”. Une phase pilote sera proposée dès la fin 2025, avec l'ambition de certifier 10 millions d'Américains d'ici 2030. Cette initiative reflète la reconnaissance par l'entreprise de sa responsabilité dans la transformation du marché du travail.
Une génération écrasée par l'automatisation et la montée de l'IA
La génération Z paie le prix fort de cette révolution technologique. Les postes de début de carrière, longtemps considérés comme des tremplins pour les jeunes diplômés, disparaissent rapidement.
Marc Benioff, CEO de Salesforce, illustre cette tendance : il a réduit son service client de 9 000 à 5 000 employés, remplacés par des agents IA capables de gérer plus d'un million de conversations.
Cette transformation frappe durement des secteurs comme le développement logiciel et le support client. Selon l'Organisation internationale du travail, la montée des modèles génératifs — capables de produire de la voix, des images et des vidéos — a fortement augmenté les scores d'automatisation.
Résultat : les jeunes professionnels se retrouvent privés d'opportunités qui leur permettaient traditionnellement d'acquérir une première expérience.
Dans le même temps, Sam Altman, CEO d'OpenAI, promeut une vision optimiste de la situation, considérant que l'époque actuelle représente un moment exceptionnel pour démarrer une carrière. Un contraste frappant avec la réalité quotidienne d'une génération confrontée à un marché du travail déjà remodelé par l'automatisation.
L'émergence d'un nouveau paradigme professionnel
L'initiative d'OpenAI s'inscrit dans un mouvement plus large vers ce que les experts appellent désormais l'agentic AI.
Contrairement aux premiers modèles de langage, qui se limitaient à générer du texte, les nouveaux agents IA peuvent réaliser des actions concrètes : effectuer des recherches en ligne, exécuter du code, réserver un billet d'avion ou passer un appel. Cette évolution remet en cause la pertinence des modèles géants, coûteux et énergivores, au profit d'approches plus modulaires et efficaces.
Cette transition redéfinit en profondeur les méthodes de travail. Des outils comme DeepResearch permettent de compiler en quelques minutes des rapports qui auraient pris des heures, tandis que v0 de Vercel transforme des idées simples en applications web prêtes à l'emploi.
Dans ce nouveau paysage, les développeurs deviennent des architectes de solutions, les analystes se transforment en stratèges de la donnée, et les techniciens évoluent en orchestrateurs de systèmes intelligents.
Mais cette mutation exige une adaptation rapide des compétences. La future plateforme d'OpenAI pourrait jouer un rôle central en reliant les talents formés aux besoins concrets du marché. Une question sensible demeure : la concentration du pouvoir entre les mains des géants de la tech, qui conçoivent à la fois les outils et les standards de compétences nécessaires à leur utilisation.
En réalité, OpenAI cherche à résoudre un problème qu'elle a elle-même contribué à créer. Son initiative illustre l'ampleur des bouleversements en cours et souligne l'urgence d'accompagner les travailleurs dans cette transition technologique.
Avertissement : le contenu de cet article reflète uniquement le point de vue de l'auteur et ne représente en aucun cas la plateforme. Cet article n'est pas destiné à servir de référence pour prendre des décisions d'investissement.
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